Texte de la pièce de Georges Bernanos
Adapté avec l’autorisation d’Emmet Lavery
D’après une nouvelle de Gertrude Von Le Fort et d’un scénario du Rev. Bruckberger and Philippe Agostini.
Edité par CASA RICORDI MILANO Srl.

Pendant la Révolution française, les sœurs du Carmel de Compiègne sont menacées et promises à la guillotine. La jeune nonne, Blanche de la Force, assiste terrorisée à l’agonie angoissée de la Mère supérieure. Lorsque les révolutionnaires envahissent le couvent, elle parvient à s’enfuir mais transfigurée par sa foi, elle rejoint ses sœurs, et libérée de sa peur, elle les rejoint à l’échafaud.

En mars 1953, le directeur des éditions Ricordi suggère à Francis Poulenc la mise en musique de la pièce de Bernanos, Dialogues des Carmélites. Le compositeur, animé d’une foi profonde se jette avec passion dans la réalisation de cet opéra basé sur un fait historique réel, lorsque, à la suite de la Révolution française, les ordres religieux furent persécutés. Il est littéralement obsédé par les rapports complexes de Blanche face à la mort et il les rapporte à ses propres interrogations existentielles. Profondément humain, entre sacré et profane, explorant la conscience et le rapport au religieux, le chef-d’œuvre de Poulenc nous offre un parcours initiatique vers la grâce.

Après une création en italien à Milan en 1957, avant sa version définitive quelques mois plus tard, Dialogues des Carmélites est
un jalon essentiel de l’opéra français. Celui que la critique nommait Moine ou Voyou, pour l’étonnant contraste qui anime l’esprit de ses œuvres, touche ici à l’absolu par le génie de sa prosodie française et l’intensité dramatique portée par une musique sublime.