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Du 21 Septembre au 4 Octobre 2025
Tannhaüser
Opéra
- Grand Théâtre de Genève

Nouvelle Production
Livret par le compositeur, version de Vienne (1875), créé au Théâtre de la Cour Royale à Dresde le 19 octobre 1845
Présentation
Comment choisir ? D’un côté, l’amour sensuel de Vénus et les charmes de son domaine magique, le Venusberg. De l’autre, l’amour chrétien d’Elisabeth, dans le cadre vertueux de la Wartburg et de ses poètes. Ayant succombé à la première, Tannhäuser sera rédimé par la seconde, par-delà la mort. Après Parsifal (2023) et Tristan et Isolde (2024), le Grand Théâtre de Genève poursuit son aventure wagnérienne, tout en tissant la toile du grand opéra. Car Tannhäuser, œuvre d’un Wagner de 32 ans – avec déjà ses thèmes de prédilection : l’errance et la rédemption par l’amour –, bouillonne encore de romantisme, sous l’influence du Grand Opéra. L’individu y confronte ses aspirations à la collectivité dans un équilibre miraculeux entre stases vocales – de l’« Hymne à Vénus » de Tannhäuser à la « Romance à l’Étoile » de Wolfram, en passant par le grand air d’entrée d’Elisabeth – et puissantes scènes chorales : après Les Huguenots (2020), La Juive (2022) et Don Carlos (2023), Tannhäuser constitue un nouveau sommet lyrique du genre Grand Opéra pour le Chœur du Grand Théâtre de Genève.
Fine connaisseuse de Wagner, la metteuse en scène allemande Tatjana Gürbaca – son Parsifal avait été couronné meilleure production de la saison 2012/2013 par le magazine Opernwelt– retrouve le Grand Théâtre de Genève après deux Janáček remarqués en 2022 : Jenůfa et Kát’a Kabanová. Son Tannhäuser travaille moins l’opposition classique des univers – Venusberg contre Wartburg – que leur porosité. La Wartburg n’est-elle pas une société d’artistes, ouverts au questionnement de la société bourgeoise ? Pourtant, la création peut mener au chaos : la révélation par Tannhäuser d’une utopie éprouvée au Venusberg est insupportable pour le monde civilisé de la Wartburg et provoque, plus qu’un scandale, une destruction. Et les citoyens anéantis de se mettre en quête d’un nouvel horizon, comme autant de pèlerins de l’aventure humaine… Avec le scénographe Henrik Ahr et la costumière Barbara Drosihn, Tatjana Gürbaca concrétise sa vision grâce à un concept de scénographie évolutive. Le Venusberg, espace mental, synthèse des expériences de Tannhäuser, sera une machine scénique à la circularité parfaite, ouvrant peu à peu sur la Wartburg. De même, les costumes passeront progressivement de l’onirique au chaos, puis au dépouillement. Mark Elder, doyen et grand seigneur parmi les chefs d’orchestre britanniques, dirigera une distribution au pedigree wagnérien confirmé. Dans le rôle-titre, Daniel Johansson (Parsifal au GTG en 2023) fera face à l’Elisabeth de la jeune soprano britannique Jennifer Davis et à la Venus de la mezzo Victoria Karkacheva – brillante Charlotte dans le récent Werther de la Scala de Milan. Retrouvant la scène du Grand Théâtre de Genève après son récent Posa (Don Carlos, 2023), le baryton Stéphane Degout offrira la noblesse de son chant et de son jeu à Wolfram von Eschenbach, le poète ami et rival de Tannhäuser.
Production
Mark Elder direction musicale
Tatjana Gürbaca mise en scène
Henrik Ahr scénographie
Barbara Drosihn costumes
Stefan Bolliger lumières
Maximilian Enderle dramaturgie
Mark Biggins direction des chœurs
Orchestre de la Suisse Romande, Chœur du Grand Théâtre de Genève
Distribution
Daniel Johansson/Samuel Sakker Tannhäuser
Jennifer Davis Elisabeth
Victoria Karkacheva Venus
Franz-Josef Selig Herrmann, Landgraf von Thüringen
Stéphane Degout Wolfram von Eschenbach
Julien Henric Walther von der Vogelweide
Mark Kurmanbayev Biterolf
Jason Bridges Heinrich der Schreiber
Raphaël Hardmeyer Reinmar von Zweter
Charlotte Bozzi Ein junger Hirt
Enfants de la Maîtrise du Conservatoire populaire de Genève Vier Edelknaben
Durée : environ 4h20 avec deux entractes
Coproduction avec le Deutsche Oper Berlin