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Du 30 Octobre au 31 Octobre 2024
ORCHESTRE DE PARIS / KIRILL KARABITS
Opéra
- Philharmonie de Paris - Grande salle Pierre Boulez
Il faut assurément les moyens et l’élégance de Khatia Buniatishvili pour affronter l’odyssée virtuose, à la fois épique et nostalgique, du Concerto n° 3 de Rachmaninoff, auquel répond l’une des pages les plus riches et contrastées du jeune Scriabine.
C’est peu dire que le Concerto n° 3 de Rachmaninoff a acquis le statut de légende : cet Everest des pianistes, que le succès du film film Shine, en 1993, fit connaître au grand public, est assurément l’un des plus redoutables du répertoire. Créé en 1909 à New-York, il était destiné à un public américain et regorge d’effets spectaculaires, ce qui ne l’empêche en rien, comme toujours chez Rachmaninoff, d’intégrer en profondeur le matériau populaire russe. On y passe aisément de Hollywood à Borodine, et quant à sa fameuse mélodie introductive, si simple et magnétique, elle est vénérée en Russie, selon l’expression du romancier Dominique Fernandez, « comme une icône de Saint-Serge ! »
À peine antérieure est la passionnante Symphonie n° 2 de Scriabine, caractéristique du principe « cyclique » de réutilisation d’un thème matriciel. Elle se compose de cinq mouvements, un Andante servant d’introduction lente ; un Allegro riche du mysticisme extraverti propre au compositeur ; un Andante sensuel, aux flûtes pastorales, un « Tempestuoso » plein de fièvre conflictuelle, et un Maestoso à la grandeur hymnique.
DISTRIBUTION
PROGRAMME
Niloufar Nourbakhsh – Knell