Le Périmètre de Denver est un concept qui emprunte à la fois à la physique quantique et à la philosophie: il désigne un état de confusion caractérisé par une altération du rapport à l’identité et à la réalité. Entre essai filmé, performance, transformisme, galerie de portraits et récits imbriqués, l’artiste Vimala Pons s’inspire ici autant de Stefan Zweig que du canular ou des séries policières.

En mai 2008, à Brighton, dans un hôtel de thalassothérapie, un meurtre mystérieux est commis: la victime est retrouvée dans sa chambre. Par un système d’interviews successives, nous rencontrons sept témoins, venus d’horizons

très différents, qui ne se connaissent pas, et qui étaient tous présents dans l’hôtel le jour du meurtre. Mais on va vite s’apercevoir que les témoignages croisés ne se recoupent pas et que les versions de la même histoire, de cette même soirée, s’accumulent et ne s’emboîtent pas.

Qui alors dit la vérité 7 Quel point de vue est le bon 7 Qui est qui? À travers leurs dépositions, chacun et chacune vient se raconter, témoigner…

La pièce développe des structures narratives aussi drôles qu’incomplètes, aussi mélancoliques que dynamitées. Autour de Vimala Pons trônent des objets monumentaux, composés et décentrés: autant d’indices d’une histoire censée relier sept personnages en quête d’incarnation, qui prennent tour à tour possession de la performeuse, comme une prolifération d’obscurs couloirs temporels qui soudain dévoilent leur folle architecture.

12, 13, 15, 16, 19, 20, 22 et 23 avril à 20h