Avec son titre polysémique, Excentriques nage en eaux troubles. Sa cinquième édition réunit des danses aquatiques, des chants d’eau, des danses secrètes ou carnavalesques comme autant de célébrations de mondes sensibles.

Du 25 septembre au 11 octobre 2025, la briqueterie accueillera 10 représentations, une projection de film, une conférence- rencontre, des ateliers, une librairie de la danse et des dancefloor ambiancés.

Nourrie de récits ancestraux et fabulations mythologiques, Marcela Santander Corvalán conçoit, pour sa nouvelle création Agwuas1, une danse irriguée par les eaux, en complicité avec la musicienne Gerald Kurdian. Entourées d’instruments à eau et d’un chœur amateur, elles sondent nos mémoires collectives sensibles. En écho, les « chansons mouillées » de Nina Santes nous invitent dans une sorte de comédie musicale aquatique à cinq interprètes, une partition parlée-chantée-dansée de ce qui mouille, jaillit, transpire, transgresse, nous submerge ou nous déborde. S’il y a « des marées dans le corps » selon Virginia Woolf 2, Fanny Brouyaux en est l’exploratrice et nous offre une danse secrète comme une ode délicate au trouble et aux humeurs. Danse en offrande aussi, à soi et à autrui, avec l’Obsequio du vénézuelien Johann Pérez Viera qui sculpte un solo aux vapeurs voguing, samba ou joropo. États émotionnels, corps fauteurs de trouble, figures subversives imbibent aussi le joyeux tumulte orchestré par Volmir Cordeiro et ses complices pour sa nouvelle création Parterre. Volmir y poursuit son investigation des espaces alternatifs et des liens sociaux. Peut-on ranimer l’enthousiasme et « faire parterre » ?

Programme :